Thèse équipe MIAM
Publié le 08 avril 2025
Comment apprenons-nous à manger et comment se forment nos comportements alimentaires pendent la petite enfance ?
Résumé du projet de thèse
Comment apprenons-nous à manger et comment se forment nos comportements alimentaires pendant la petite enfance ? Quelques préférences gustatives – comme la tendance à apprécier les goûts sucrés et salés et à rejeter les goûts amers et acides – sont présentes dès la naissance et servent à orienter les jeunes enfants vers des aliments à la fois sûrs à consommer et nutritifs. Cependant, ces quelques préférences ne suffisent pas à expliquer la grande complexité et diversité des régimes alimentaires humains et au cours des premières années de leur vie les jeunes enfants doivent apprendre ce qui se mange dans leur environnement et cet apprentissage est particulièrement complexe. Les travaux de recherche sur l’apprentissage alimentaire montrent que nos connaissances sur les aliments sont en grande partie acquises via l’observation et l’imitation d’individus plus expérimentés. Par exemple, voir un adulte manger un nouvel aliment augmente la volonté des enfants de goûter cet aliment. Cependant la plupart des études ont été menées auprès d’enfants âgés de 3-4 ans et plus, et les recherches portant sur les nourrissons et les jeunes enfants restent particulièrement rares. Or, c’est au cours des premières années de vie qu’a lieu la diversification alimentaire c’est-à-dire l’introduction de nouveaux aliments dans le régime alimentaire et cette période de développement est donc cruciale pour l’apprentissage et la formation des comportements alimentaires. Dans ce contexte, l’objectif principal de ce projet de thèse est d’examiner comment les nourrissons et les jeunes enfants apprennent à manger avec l’aide de leurs partenaires sociaux (par ex. les parents, les pairs). Plus précisément, en se basant sur des approches robustes issues de la psychologie cognitive et développementale nous examinerons (i) le type d’informations sociales utilisées par les jeunes enfants pour apprendre ce qui se mange(ii) de qui ils apprennent le mieux et (iii) si l’apprentissage alimentaire est sélectif, c’est-à-dire s’il diffère des processus d’apprentissage dans d’autres domaines (par exemple, l’apprentissage des objets).
Mots clés
Responsable du projet
Camille RIOUX , chargé de recherche INRAE
Contact
Références bibliographiques
DeJesus, J. M., Kinzler, K. D., & Shutts, K. (2018). Food Cognition and Nutrition Knowledge. In Pediatric Food Preferences and Eating Behaviors (pp. 271–288).
Nicklaus, S., Boggio, V., Chabanet, C., & Issanchou, S. (2005). A prospective study of food variety seeking in childhood, adolescence and early adult life. Appetite, 44(3), 289–297.