Séminaire scientifique

Publié le 10 septembre 2025

L'intervention d'Adrien Franchet débutera à 11h30 en salle de conférence du CSGA.

Adrien est Maître de Conférences UBE dans l'équipe PERSING depuis le 1er Septembre 2025. 

Son travail de recherche porte sur le rôle de transporteurs aux acides aminés dans l'interaction entre les cellules gliales et les neurones en relation avec l'alimentation ou l'olfaction des drosophiles, Drosophila melanogaster.


Dès 11h, un temps d'échanges entre Adrien et les agents de l'unité est proposé autour d'un thé/café et de petits gâteaux. 











Système nerveux central larvaire de Drosophila melanogaster

DAPI Cellules souches neuralesCellules souches neurales en prolifération

Titre de l'intervention

Un relais métabolique intercellulaire entre cellules gliales et cellules souches neurales permet de préserver la neurogenèse chez Drosophila

Contexte

L’un des axes de recherche principaux du laboratoire d’Alex Gould (Francis Crick Institute), où Adrien a réalisé son post-doctorat, porte sur les mécanismes à l’origine d’une stratégie de survie appelée « brain sparing ». Ce phénomène permet de préserver la croissance du cerveau en période de restriction nutritionnelle.

Bien que cette stratégie soit conservée de la drosophile aux mammifères, ses mécanismes métaboliques restent encore largement méconnus.

Résumé

En utilisant le modèle Drosophila melanogaster, nous avons découvert que la glutamine joue un rôle clé dans le maintien de la prolifération des cellules souches neurales durant la préservation de la neurogenèse. Nous avons montré que les cellules gliales périneurales captent la glutamine et la convertissent en glutamate. Ce glutamate est ensuite transmis aux cellules gliales corticales puis aux cellules souches neurales, où il est reconverti en glutamine pour soutenir la neurogenèse. Fait remarquable, dans le cerveau en développement épargné, cette voie métabolique reflète le cycle glutamate-glutamine observé entre neurones et astrocytes dans le cerveau mature. 

Ces résultats améliorent notre compréhension des adaptations métaboliques au cours du développement et pourraient éclairer de nouvelles approches pour traiter les troubles de croissance chez l’humain et d’autres mammifères en situation de stress nutritionnel.